| | | | | | | | Shana | | I never cry | | Directrice d'Alaïka |  | | 160 messages postés |
|  Posté le 04-09-2004 à 18:14:58    
| [Voici ma première fic^^ Attention tous les perso sont à moi ^^ Donc, on ne touche pas à Ryu et Ellane (où je sors mes griffes >< )]
LE MOT DE L'ANGE
Prologue
Dring… dring… dring…
- hum…. Laissez-moi dormir…
Le jeune homme, allongé dans son lit, tourna la tête en direction de son réveil. Il avait les yeux à moitié fermés.
Dring… dring… dring…
- Quoi ?!!! 3 h 00 du mat’ ? Mais ce n’est pas une heure pour téléphoner aux gens !!!
Il s’assit sur son lit. Le drap glissa jusqu’en bas du torse, mais il le rattrapa avant qu’il ne glisse plus bas.
Comme d’habitude, il dormait nu. Porter des pyjamas, ce n’était pas son truc…
Dring… dring… dring…
- Et ça insiste en plus… On ne respecte même plus le sommeil des gens maintenant…
Le jeune homme soupira et tendit la main vers son téléphone portable.
Dring… dring… dring…
- Ouais… Je viens… Y’a pas le feu quand même…
Enfin, il décrocha et répondit, agacé :
- Hello. J’espère que vous avez une bonne raison de me téléphoner à une heure pareille !
- …………….
De l’autre côté de l’appareil, il entendait une respiration… Elle était saccadée, comme si la personne était apeurée et épuisée.
Non, mais… Qu’est-ce qui passe ? Qui est-ce ?
Ryu commençait à s’énerver, ne comprenant rien à ce qu'il se passait. Il n'avait aucune idée de l'identité de la personne qui était de l'autre côté du téléphone. Il entendit des cris au loin, ainsi que le bruit de motos et des aboiements de chiens.
Il serra le poing et frappa sur son matelas, tout cela n'était qu'une mauvaise plaisanterie. Ce n'était que des gamins qui essayait de l'effrayer, ou une simple vengeance futile d'un de ces voyou qui traînait dans les bas quartier de la ville.
Ryu voulait raccrocher, mais il n'y arrivait pas. Il était comme hypnotisé par cette respiration, par la terreur qu'il ressentait à travers elle.
- Vous allez arrêter ce manège tout de suite ! Et surtout me foutre la paix !
- …………..
Je ne suis pas un imbécile quand même ! Marre de ces gosses qui ne respectent rien !
Ryu était hors de lui. Il devait se reprendre, se calmer. Il n'avait aucune raison de s'énerver ainsi…
Avant, il n'aurait jamais attention à ce genre d'appel. Avant, personne n'aurait osé lui faire ce genre de blague. Il avait changé, trop changé. Ce n'était pas lui qui hésitait à couper ce lien qui le retenait. Ryu jeta un coup d'œil autour de lui. Tout était en désordre, et ses vêtements éparpillés un peu partout sur le sol. Non, cette épave qu'il voyait, ce n'était pas lui… Il devait se réveiller de ce rêve où il s'était réfugié… Il devait immergé de ce sommeil et oublié, tout oublié. Il avait fait ce qu'il pouvait. Maintenant. Tout était terminé. Il était temps pour lui de revenir, de redevenir ce qu'il était avant…
Décidé, il ferma les yeux et écarta son portable de son oreille. Son pouce était déjà sur la touche qui lui permettrait de couper. Il suffisait d'une simple pression pour tout arrêter…
Allez…. Pourquoi hésiter?…. C'est fini, tout est fini…
Enfin, il allait raccrocher, couper définitivement ce lien qui le retenait. Mais, soudain, on parla…
- … hum…Ry… Ryu… Ryu…
Ryu arrêta son geste, rouvrant vivement les yeux. Il ressentit tant de souffrances dans cette voix. Son cœur se serra. Ce n'était pas un jeu, ni une blague. Cette douleur était réelle, tout comme ces mots arrachés, lancés désespérément à travers ce souffle saccadé.
Et cette voix… Elle lui semblait familière. Il l’avait déjà entendue quelque part…
Qui est-ce?… Je.. Cette personne, je la connais, j'en suis sûr… Je dois me rappeler!…
- …Ryu… aide… aide-moi… Ryu……. Je…arhg !!
Ryu entendit un bruit sourd. La communication fut soudain interrompue avec ce cri terrorisé.
Ryu ne savait pas quoi faire. Il ne comprenait rien. Qui était-ce ? Et cette voix, faible et douce…
Soudain, il se rappela. Un visage bien connu s’imposa à lui…
Cette voix… non ! ce n’est pas possible ! Pas ça !!
Ryu se leva précipitamment et le drap tomba sur le sol. Mais il ne s’en souciait pas.
Il empoigna ses vêtements et les mis rapidement. Il gardait son portable dans sa main, comme si cela pouvait le sauver, comme si son destin en dépendait…
Il sortit ensuite de son appartement en courant, sans prendre la peine de fermer la porte.
Il s’en moquait.
Une seule chose… une seule personne comptait pour lui...
Et il allait la perdre…
_____________
à suivre
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| | Shana | | I never cry | | Directrice d'Alaïka | | | 160 messages postés |
| Posté le 04-09-2004 à 23:12:41
| Chapitre 1
Un an plus tôt…
Une jeune fille marchait, seule dans les rues sombres de la ville.
Elle était petite et portait un pantalon et un pull de couleurs noirs, faisant ressortir la pâleur de sa peau. Ses cheveux étaient dissimulés sous un béret de la même couleur que ses vêtements.
Quant à ses yeux, ils étaient cachés par des lunettes sombres. Elle ressemblait à un petit garçon fragile.
Pourquoi suis-je ici… Je ne comprends pas… Pourquoi ai-je l’impression que mon destin se trouve dans ces ruelles ténébreuses ?...
Elle fut soudain sortie de ses pensées par une voix qui l’appelait.
- Hé ! Gamin ! Ta mère ne t’a jamais dit qu’il ne fallait sortir ici le soir ? Hé, hé, hé.
Ma mère… En ai-je seulement déjà eut une ?… Je ne m’en souviens pas…
Un homme approchait, menaçant. Il était beaucoup plus grand que la jeune fille.
Même si elle avait peur, elle ne bougea pas et attendit.
Non, je ne peux pas partir maintenant… Sans savoir ce qui m’amène ici… Mais que faire ?... Je ne pourrai éviter cet homme… Et s’il découvrait ce que je suis ?... J’ai peur… Il faut que je m’éloigne …
- Allez, sois mignon et donne-moi ton fric… et je te promets que je ne t’abîmerai pas….
- …………
Que dois-je faire ?... Je n’ai rien à lui donner… Pourquoi est-ce je reste là ?... Je dois fuir…
La jeune fille ne répondait pas, elle se contentait de le regarder. Elle restait là et regardait droit devant elle.
- Pourquoi tu ne réponds pas ? Tu as perdu ta langue ? Et tu m’ignores en plus… hum… je vois qu’il va falloir t’apprendre la politesse…
Pourquoi ?... Je ne lui ai rien fait… Non… Je ne veux pas… Laissez-moi tranquille… La douleur… Elle va encore revenir… J’ai peur… Je voudrais tellement être loin d’ici… Pourquoi suis-je incapable de bouger ?
L’homme n’était plus qu’à un pas de la fille, prêt à la frapper. La jeune fille ferma les yeux et serra les poings, attendant le choc… qui ne vint pas.
Que se passe-t-il ?... Pourquoi ne me frappe-t-il pas ?... ha… il n’est plus tout seul… alors… ils comptent «m’éduquer» à plusieurs… j’ai peur… pourquoi est-ce je n’arrive pas à m’enfuir… pourquoi suis-je incapable de demander de l’aide ?... rien qu’un mot... un simple mot…
Elle entendit soudain un cri étouffé et le bruit corps qui tombait lourdement sur le sol.
- Hé ! Le gosse ! Tu ne risques plus rien. Détends-toi, il ne saurait plus rien te faire… et ça se prend pour un caïd… Pff…
Cette voix… Je ne la connais pas…Je ne l’ai jamais entendue… Alors… Pourquoi me paraît-elle si familière… et si rassurante ?... Juste quelques mots… Suis-je vraiment en sécurité ?
Au bout de quelques secondes, elle osa enfin rouvrir les yeux et leva la tête. Un jeune homme se tenait devant elle. Il était plus grand qu’elle et avait les cheveux noirs. Il portait un simple jeans et un vieux T-shirt.
Il la regardait avec un sourire moqueur et un éclair de malice brillait dans ses yeux bleus nuit.
Qui est-il ? Pourquoi m’a-t-il aidée ?... Je n’ai pourtant rien demandé… Peut-être attend-t-il autre chose en échange…
- Tu ne devrais pas rester ici, ce n’est pas un endroit pour les gamins. T’as vraiment de la chance que je passais par ici. Maintenant tu ferais mieux de rentrer vite fait chez toi.
Chez moi ?... si j’avais seulement en endroit que je pourrais appeler «chez moi»… Un lieu où l’on peut-être heureux et malheureux… Où il y a toujours quelqu’un qui est là, pour nous accueillir… Non… Cela est impossible pour moi…
Je devrais peut-être remercier cet homme pour son aide... Mais comment ?...
La jeune fille ne répondait toujours pas. Elle restait là, sans bouger et l’observait. Elle l’entendit soupirer.
- Hum… tu n’es pas bavard… bon… j’ai compris… je vais te raccompagner. Tes parents doivent sûrement s’inquiéter. Je m’appelle Ryu. Et toi, petit, quel est ton nom ?
- ............
Pourquoi ai-je l’impression de le connaître ?... Je sens que je pourrais rester ainsi… à l’observer indéfiniment…Est-ce pour le rencontrer que je suis ici ?… Non…il vaut mieux que je reste seule… Je ne veux pas impliquer d’autres personnes… C’est trop dangereux… il vaudrait mieux que je parte… que je disparaisse… Tout de suite…
La jeune fille restait toujours figée, regardant fixement Ryu à travers ses lunettes noires. Le jeune homme passa une main dans ses cheveux, d’un air un peu exaspéré.
- Alors ? Tu es muet ? Bon, si tu ne parles pas, tu n’as qu’à m’expliquer par geste, ce n’est pas compliqué.
-………….
Je suis désolée… Je ne peux pas... Laissez-moi… Partez… Loin d’ici… et surtout loin de moi…
Ryu s’impatientait, la jeune fille ne bougeait toujours pas. La nuit tombait et il était fatigué. Il ne savait pas quoi faire du gosse. Et il n’avait aucune envie d’y réfléchir. Il n’aurait pas dû intervenir et le laisser se débrouiller. C’est ce qu’il faisait d’habitude. Les histoires des autres, ça ne le regardait pas. Tout le monde avait ses problèmes, et il n’en voulait pas d’autres que les siens. Il ne comprenait pas pourquoi il avait faillit à sa règle.
Pourtant, quand il l’avait vu si fragile, face à cet homme, il n’avait pas réfléchit. Il s’était approché rapidement, sans faire de bruit, et avait frappé la brute. Un seul coup au niveau de la nuque avait suffit. L’homme s’était écroulé, sans avoir eu le temps de pousser un cri, et sans avoir eu l’occasion de se défendre.
Et à présent, il se retrouvait avec un enfant qui venait de nulle part, et qui avait perdu sa langue apparemment. Peu à peu, les lumières des réverbères s’allumaient dans les rues. Ryu, épuisé par une dure journée de travail sur un nouveau sentier, ne demandait qu’une chose : rentrer chez lui et dormir.
Il fit un mouvement pour s’en aller. Mais son regard se posa sur le gosse. Il ne pouvait tout de même pas le laisser là. Ryu, résigné, soupira.
- Bon sang ! Dans quoi je me suis encore fourré ! Allez le gamin, suis-moi.
Le suivre ?... Non… Vous ne devez pas… Laissez-moi… Ils vont vous faire du mal… Ne vous préoccupez pas de moi… Pourquoi ?... Pourquoi êtes-vous si gentil ?...
Ryu se pencha et pris la main de la jeune fille. Il fit ensuite demi-tour et l’entraîna derrière lui. Il avait décidé de l’emmener chez lui. Il verrait bien ce qu’il ferait du gosse demain. Pour l’instant, il ne pensait qu’à retrouver son lit bien douillet.
La jeune fille le suivait sans rien dire. Elle n’avait plus la force de résister. Et depuis longtemps, elle n’avait plus peur…
Pourquoi est-ce que je le suis ?…Je ne le connais pas… Pourtant… J’ai l’impression que je dois le suivre… Et ce sentiment… Je n’ai plus peur… Ça fait longtemps… Si longtemps…
- Ha… au fait, faut que je te trouve un nom… je ne vais pas tout le temps t’appeler «le gamin» ou «le gosse». Hum… voyons…, dit enfin Ryu, tout en continuant de marcher.
Le jeune homme réfléchissait quand un prénom s’imposa à lui. Il s’arrêta brusquement. Cela lui paraissait une évidence, comme s’il l’avait toujours su. Pourtant, ce prénom ne convenait pas à un gamin.
- Je vais t’appeler Ellane. C’est un nom de fille mais je pense qu’il t’ira bien.
Ellane ?! Mais… Comment a-t-il deviné ?... C’est impossible…
La jeune fille, qui le suivait, n’avait pas remarqué que Ryu s’était arrêté. Elle fonça droit sur lui. Sous le choc, son béret glissa… des mèches, longues et blanches, s’échappèrent. La jeune fille se figea.
Non !... Il ne doit pas savoir… Il ne doit pas voir…
- Hé ! Fais attention quand tu marches Ell…
Ryu, en se retournant, vit le béret tomber, révélant les longs cheveux blancs de la jeune fille. Il était abasourdit. Ce n’était pas un petit garçon qu’il avait sauvé. Mais une jeune fille qui avait une magnifique chevelure argentée… Comme un ange.
Non… Maintenant je n’ai plus le choix…Il a vu que je n’étais pas «normale»… Je dois fuir… Je ne veux pas voir son dégoût, ni son rejet… Je ne veux pas…
- Ça alors ! Si je m’attendais à ça ! Au moins je comprends pourquoi ce nom t’allait si bien… Hé ! Attends !
J’aurais dû le savoir… Il n’y a pas d’espoir pour moi…
La jeune fille s’était subitement mise à courir, sans laisser le temps à son sauveur de réagir autrement que par la surprise. Ryu attrapa le vide quand il voulu la retenir. Il se pencha et ramassa le béret, tombé sur le sol. Il le secoua pour enlever la poussière, puis il s’élança à sa poursuite. Il la rattrapa par le bras, en quelques pas. Il la retourna et la prit par les épaules, pour qu’elle lui fasse face. Il l’observa un instant puis soupira.
Non… Vous n’auriez pas dû me suivre… Vous auriez dû me laisser partir… Il n’est pas trop tard…
- Allez, viens avec moi. Tu ne vas quand même pas rester dehors toute la nuit…
Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?... Il ne doit pas m’approcher… Pourtant… On dirait qu’il n’a pas peur… J’aimerais le connaître… Et ce sentiment ?… Suis-je vraiment en sécurité ?... Pour une fois, j’aimerais y croire…
Ellane acquiesça de la tête, sans laisser paraître les émotions qui se bousculaient en elle. Elle perdait tous ses moyens, ainsi que sa raison. Tout lui sembla soudain irréel.
Oui… Pour un soir… une seule nuit… Je vais espérer… Et le suivre… Merci… Infiniment merci… Vous êtes si gentil…
Ryu la lâcha et lui remit délicatement son béret, en camouflant ses cheveux.
- Tu vois… Je ne te ferai pas de mal… Laisse-moi t’aider…
Il lui sourit tendrement et pris lentement la main de la jeune fille. Il ne comprenait pas pourquoi il faisait ça. Mais ce dont il était sûr, c’est qu’il ne voulait pas la laisser seule. Il voulait la protéger. C’était la première fois qu’il ressentait ce sentiment envers quelqu’un d’autre, envers elle, une inconnue dont il ignorait tout. Et étrangement, ça lui plaisait.
Ryu fit ensuite demi-tour et marcha en direction de son appartement, qui se situait à quelques rues de la. Il entraînait Ellane avec lui, et il n’avait pas de mauvaises intentions. Encore une première fois pour lui : il ramenait une fille chez lui sans arrières pensées.
Le jeune homme laissa échapper un rire, un peu ironique. Décidément, cela ne lui ressemblait vraiment pas !
___________
A suivre…
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